21/08/2020

Vaincre les résistances, un véritable défi en natation

En natation, la résistance de l'eau constitue un obstacle majeur pour avancer. Quelles soient actives ou passives, ces résistances consécutives aux forces de frottement peuvent heureusement être réduites.

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Les différentes résistances en natation

En natation, le nageur s'oppose à la résistance de l'eau, bien plus importante et gourmande en énergie que la résistance de l'air. Lorsque l'on nage, se produisent deux types de résistances, l'une dite active et l'autre dite passive.

La résistance active aide à propulser le nageur vers l'avant. Elle est la conséquence de l'orientation des mains et des pieds dans l'eau qui joue un rôle de frein. Les battements de jambes constituent également une résistance active.

La résistance passive est au contraire de nature à ralentir le nageur et l'empêcher d'avancer. Elle est principalement le résultat d'un mauvais placement des bras, des mains mais aussi de l’alignement du corps et de la position de la tête.

La résistance active, une loi du frottement

Directement liée à la tribologie, la résistance active en natation est induite par la modification de l'écoulement de l'eau autour du nageur. Lorsque le corps se déplace les molécules d'eau les plus proches de ce dernier se répartissent dans toutes les directions créant une turbulence. Cette zone de haute pression est matérialisée par les bulles d'air. 

Le profil aérodynamique, la forme du corps dans l'eau, plus ou moins profilée revêt donc une grande importance. L'horizontalité du nageur est primordiale pour réduire la surface freinatrice. Pour preuve, le nageur débutant génère ainsi des résistances à l'avancement très importantes de part sa tendance à adopter dans l'eau une position proche de la verticale. Une meilleure gestion de l'allure de nage que l'on constate chez un nageur plus confirmé (bonne horizontalité, vitesse de nage supérieure, profil aérodynamique optimal ...) aide à diminuer cette résistance active.

Conseils pour réduire les forces de frottement en natation

Les forces de frottement sont étudiées avec la plus grande attention par les nageurs de haut niveau et les compétiteurs pour qui gagner quelques centièmes de secondes sur le chrono est impératif.

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En crawl et en dos, la tête ne doit pas se trouver trop relevée pour éviter que les hanches et les jambes ne s'enfoncent dans l'eau. De même, il faut limiter les roulis du bassin à chaque mouvement qui accroît ainsi la surface de résistance. En brasse, une coulée mains jointes facilite la propulsion et réduit les résistances. En papillon, on veille à ce que les hanches ne s'enfoncent pas lors de la respiration.

D'autres facteurs sont aussi susceptibles de freiner le nageur en créant des forces de frottement. C'est le cas des cheveux ou des poils qui ralentissent l'écoulement de l'eau autour du corps et augmentent de ce fait la résistance. La solution simple consiste à porter un bonnet de bain (si l'on ne veut pas se raser la tête) et à éliminer tous les poils au niveau du torse, des bras et des jambes.

Porter une combinaison représente aussi une excellente alternative pour améliorer le glissement sur l'eau. Il existe des combinaisons de piscine ou des maillots de bain recouvrant le corps, spécifiques pour cela. Les combinaisons de natation utilisées par les plus grands nageurs sont élaborées dans des matières qui limitent les frottements avec l’eau. La tribologie intervient dans leur conception en donnant des informations essentielles sur l'étude des frottements et de l’usure des différents matériaux utilisés. La chimie joue également un rôle pour le choix des mélanges des matières et de leurs propriétés. Ces deux sciences se complètent parfaitement pour donner des informations clé visant à l'amélioration des performances aquatiques !

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